Pour se consoler, qu'il fasse un écart jusqu'à la sortie du village vers Chevreuse. Là encore, des maisons joliment rénovées.
Elles entourent l'église Saint-Jean-I'Evangéliste, construite par Guillaume Dugué de Bagnols, seigneur des Troux (1616-1657).
En 1654, le seigneur des Troux, Guillaume DUGUE, seigneur de Bagnols (janséniste convaincu qui accueille dans son château de Boullay une partie des Petites Ecoles de Port-Royal) obtient de Monseigneur de Gondi, Archevêque de Paris, l'autorisation de faire édifier cette église en lieu et place de de l'ancienne du 13e siècle.
Un maître maçon de Paris, le Sieur Bricart en assure la construction: le nouvel édifice, achevé en 1655, a été placé au centre du cimetière pour qu'on puisse y faire des processions. Son plan a la forme d'une croix latine à chevet arrondi.
Tout au long de son histoire l'église passera par des phases de délabrement et des périodes de remise en état.
Divers achats et travaux seront effectués au XIXe siècle pour embellir et entretenir l'église: la cloche actuelle est achetée en 1854, le clocher est réparé, les murs côté sacristie et cimetière sont refaits.
En 1865, la paroisse, n'ayant plus de desservant attitré, se trouve rattachée à celle des Molières et placée sous son administration.
Les travaux se poursuivront au XXe siècle: consolidation de l'édifice avec des tés en ferraille, creusement d'une alcôve derrière l'autel pour l'installation d'un vitrail, réparation de la toiture.
La rénovation qui vient d'avoir lieu (inauguration le 20 Octobre 2012) et qui aura duré 6 ans constitue donc le dernier épisode de l'histoire de ce bâtiment vieux de plus de trois siècles.
A l'intérieur, une rigueur toute janséniste, que l'on ne pourra découvrir, hélas, que le premier dimanche de chaque mois, à la messe de 9h30.
Un petit cimetière entoure l'église Il abrite entre autres le corps du seigneur de Bagnols, assez violemment malmené lors de la révolution, à l'instigation d'un certain Abbé Briard.
Histoire quelque peu miraculeuse ou sulfureuse que celle de ce défunt seigneur, inhumé à Port Royal en 1657.
Lors du transfert de son corps en l'Église des Troux en 1711, on constata que du sang coulait encore, ce qui, au dire des mémoires du temps, "rendait ainsi que le corps une odeur agréable" Pour nos amis lecteurs: Maurice Pierre Boye a écrit un très joli ouvrage: "Un village Janséniste: Boullay-lès- Troux" et aussi Françoise Faure et Françoise Lawrence "Notre village Boullay lès Troux ( 1870-1945)".