Chateaufort et Boullay les Troux

La plaine de Saclay au nord-est, la vallée de la Mérantaise au sud-ouest et la Ville nouvelle de Saint Quentin en Yvelines à l'Ouest, délimitent le territoire de la commune qui se caractérise par une forte dénivellation entre le sommet du village regroupé autour de la Place St Christophe et l'ancien hameau de la Trinité.
Le bourg même de Châteaufort s’est construit sur un éperon qui domine la vallée de la Mérantaise, c’est le noyau urbanisé traditionnel qui s’est étendu au sud sur les pentes de la vallée.
Dans leur ensemble, les particularités de la commune, partie intégrante du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse (qui est en fait située dans la vallée de l'Yvette), zone agricole sur le plateau et zone verte classée dans la vallée, et la position privilégiée de son centre ancien dans le site, en rupture avec le plateau, lui confèrent un caractère pittoresque et remarquable en pleine région parisienne.
Alliant le souci de conservation de son patrimoine et la modernité, Châteaufort a su intégrer une zone d’activités au nord du centre urbain pour y accueillir une grande entreprise de haute technologie.

Tous les ans à l'automne a lieu la fête médiévale de la Saint Simon.


Fiche signalétique de Châteaufort (source Quid):
1427 habitants (en 2002)
Superficie 488 hectares
Altitude 150 mètres
Code postal:78117


Généralités historiques:
Doit son nom à une importante forteresse carolingienne. Châteaufort était le siège d'un des plus importants doyennés de l'Ile de France. Il faisait partie du fief des abbés de Saint-Denis et des évêques de Paris.
Autrefois, le doyenné de Châteaufort avait une telle importance qu’il était le siège de 98 paroisses s’étendant de St-Germain-en-Laye à Nanterre et jusqu'à la région d’Etampes au sud.
C’est par deux actes écrits de 768 et 774 que Pépin le Bref et Charlemagne firent donation de la forêt des Yvelines aux abbés de St-Denis qui inféodèrent Châteaufort au seigneur de Montlhéry, Thibault File Etoupe.
Châteaufort est alors une importante forteresse dominée par trois châteaux et appartenant, en 1068, à Guy Ier de Montlhéry, son frère Hugues et au chevalier d’Amaury, tandis que les chanoines de Bourgeuil s’établissent dans le prieuré de Châteaufort.
Les seigneurs de Châteaufort, apparentés à ceux de Montlhéry, sont mentionnés dès le début du XIème siècle. En 1068, il y aurait eu trois châtelains à Châteaufort, qui sont mis en rapport avec trois châteaux: à côté du château de Marly sont attestés celui de La Motte et un château appelé " donjon " dont Ies vestiges subsistent encore.




En 1118, Milon de Bray est assassiné par Hugues de Crecy. Le roi Louis VI Le Gros confisque alors les terres et la seigneurie qui resteront dans le domaine de la Couronne jusqu’en 1789.
En 1383, Jean de Châteaufort est le seigneur des lieux mais les Castelfortains seront décimés durant la guerre de 100 ans et en 1462 il ne reste plus que quatre paroissiens, tous taverniers !
Seigneurie du duc de Chevreuse sous Louis XIV, celui-ci la reprit pour l'offrir à Madame de Maintenon.
Au nord-ouest de la commune se trouvait jadis l'une des portes du grand parc de Versailles construites à partir de 1682.
En 1693, Louis XIV cède Châteaufort à Mme de Maintenon au profit des Ursulines de St-Cyr
En 1789, le domaine royal est réuni au domaine national.


Le village de Châteaufort est intimement lié à l’histoire de l’aviation:

Collection Sirot, photo Rol

C'est en 1913, le mardi 19 août vers 18h pour être précis, qu'Adolphe Pégoud décolle de l'aérodrome BOREL, situé au Nord du village (et non du terrain de la ferme de la Grange,aucune source fiable n'indiquant cette version sauf le texte de M. Pierre Boureau, ancien Maire, basé sur un témoignage).

Le public et des journalistes, mis en éveil par un premier essai infructueux 3 jours plus tôt (le 16/08 à 17h), sont venus nombreux pour assister au premier saut en parachute depuis un aéroplane. (Ce n'était pas le premier saut en parachute au monde, d'autre en avaient déjà réalisés notamment depuis des mongolfières). Deux gendarmes et le maire mandatés par le Préfet, s'interposèrent à cet exercice estimé inutile et dangereux. Après quelques négociations, PEGOUD décolla donc, orienta son Blériot XI poussif et en phase d'être réformé, dans le sens de la Vallée de la mérantaise, presqu'à l'applomb du chateau de la Geneste, abandonna son appareil monoplace qui, livré à lui même, fit quelques figures acrobatiques, puis s'écrasa en même temps que le pilote porté par son parachute. Ce sont ces cabrioles qui lui donnèrent l'idée de réaliser avec le soutien de Louis Blériot, son employeur, des vols en positions jamais réalisées, telles que le looping qu'il fit pour la première volontairement à Buc le 21 septembre 1913 devant des représentants de l'aviation civile et militaire, à des fins de sécurité et non "d'acrobaties" aériennes.

Lucien Coupet (1888-1962), ami de Pégoud, a été un héros de la deuxième génération d’aviateurs. Ce Castelfortain fut détenteur de six records du monde.

Elle aurait du faire du cinéma !Hélène Boucher, aviatrice détentrice de nombreux records, s'est tuée dans la forêt, à côté de Châteaufort, en 1934.

 

Rappelons que Châteaufort est dans le prolongement des pistes de l'aérodrome de Toussus le Noble, le plus grand des petits aérodromes de la région parisienne.

Eglise et autres sites religieux:

L'église de Châteaufort
L’église St-Christophe de Châteaufort, qui surplombe la vallée, date de 1848, style Napoléon III, autant dire sans style émotionnant.
Elle fut reconstruite sur les ruines de l’ancienne église prieurale des bénédictins du XIIe siècle détruite à la révolution, et qui était située à La Trinité.
Cette église a été réparée et agrandie en 1813 et 1831.
On peut imaginer ce qu’elle devait être en contemplant la petite crypte du Prieuré contiguë (12ème siècle), restaurée en 1982.
L’église actuelle, joyeusement de blanc vêtue, a été décorée par les paroissiens et leur pasteur.
On y remarque l’ancienne chaire provenant de Port-Royal (1702) transformée en autel. La cloche et deux verrières datent de 1850. Sept vitraux sont de facture récente et le grand orgue a été installé en 1998.
Le Christ en Croix attribué à Annibal Carrache, est exposé au Conservatoire des Antiquités à Chartres.

La chapelle du domaine d’Ors, désaffectée, était l’ancien oratoire du château. Celle-ci a été rénovée récemment par la commune, notamment son portique issu de l’abbaye de Gif.

Châteaux et autres sites:
De son passé, Châteaufort a gardé les vestiges de son donjon, le Prieuré St-Christophe, les bases du château de Marly et de la Motte, les fiefs de la Geneste et d’Ors, la ferme de la Grange aux Moines ainsi que de nombreux tronçons de souterrains, cachots et caves voûtées.

Le donjon:
Construit sur l’éperon qui domine la vallée au centre du village, il laisse voir un côté de sa base sur la Place St Christophe. C’était une tour de 36 m de hauteur et de 20 m de diamètre érigée au XIe siècle. Il en reste des vestiges qui servent de logement à un particulier.

Le Gavois:Le Gavois
C’est au XIIe siècle que le mot Gavoy remplace celui de la Motte. Le château actuel, propriété privée, date du XIXe siècle.

La Geneste:La Geneste
En 1339, la propriété était entre les mains d’un bourgeois parisien qui serait le premier propriétaire. Au XVIIe siècle, le fief était constitué d’un château reconstruit, avec une grande cour, une étable, des écuries, une grange, une bergerie, un jardin ainsi que le fief de la Haye-Dieu. Actuellement c’est un domaine privé où l’on peut apercevoir de la rue une tour intéressante.

Le domaine d'Ors:Le domaine d'Ors
Situé en fond de vallée, il est maintenant propriété communale. Son premier propriétaire connu est un bourgeois parisien en 1339. Le château du XIXe siècle fut détruit en 1946. Depuis son acquisition par la commune, un important travail a été réalisé. L’association des "Jeunes Castelfortains", qui occupe une partie des communs, a entrepris d’importants travaux de rénovation et organisé plusieurs spectacles historiques de nuit. Elle procède actuellement à la réalisation d’un jardin d’arc. Un chantier d’insertion a permis le défrichement d’une partie du parc, travaux préalables à la création d’une réserve naturelle volontaire initiée par l’Association de Défense de la Vallée. Des bâtiments ont également pu être réhabilités grâce à ce chantier. La commune a fait procéder à la réfection de la Chapelle, du pont sur le bief et d’un mur de soutènement. Enfin, le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse a totalement rénové l’ancien moulin et ses annexes pour y créer des salles d’exposition, une muséographie sur le thème de l’eau et installer certains de ses services.

La forêt de Port-Royal:
Elle se poursuit jusqu'aux versants de la Vallée de La Mérantaise. Celle-ci comporte des zones d’accumulation d’eau qui produisent des prairies humides, marais et roselières. Elle est particulièrement intéressante par la richesse de sa faune et de sa flore (création d’une réserve naturelle volontaire au domaine d’Ors). Le cours de la Mérantaise est jalonné par d’anciens moulins (Ors, moulin neuf et de la Tuilerie) et subsiste le Lavoir entièrement rénové. La commune ne possède que quelques mares de petites tailles qui sont surtout de nature anthropologique. Elles possèdent un rôle fonctionnel dans les fermes et un rôle esthétique dans certaines propriétés
.

Restauration:

  • Le Resto
    11, Place Saint-Christophe - 01 39 56 15 40
  • La Belle Epoque - restaurant
    10, Place de la mairie - 01 39 56 95 48

Quelques cartes postales:

Merci à: Noël Bouvet

Liens:

Accéder à Châteaufort: cliquer là

Mairie: 01 39 56 76 76